À seulement 23 ans, Ben Ellis s’impose déjà comme une étoile montante de la scène pop britannique. Originaire du Pays de Galles, il se distingue par des textes touchants et des mélodies accrocheuses, mêlant intimité et énergie sur scène. Après avoir assuré les premières parties d’artistes comme Henry Moodie et Alfie Jukes, il a su créer un lien particulier avec son public, offrant des performances à la fois personnelles et authentiques. Entre nouvelles compositions et morceaux favoris des fans, Ben Ellis continue de construire son univers musical avec une maturité remarquable pour son âge. Nous avons eu l’opportunité de lui poser des questions sur ses dernières sorties, en terminant la conversation par quelques questions légères et amusantes.
J : Tu as commencé à partager ta musique sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, avant de remplir des salles — ressens-tu encore ce contraste entre l’intimité de vos débuts et l’énergie des concerts ?
Ben : Quand j’ai commencé sur TikTok, tout se passait sur TikTok Live. On apprend énormément de choses comme ça. Tout d’abord, ça améliore ton jeu parce que je faisais des lives tous les soirs, à jouer de la guitare pour les gens. Mais au final, ce n’était que des mots sur un écran — on ne peut pas vraiment les visualiser comme de vraies personnes. Alors, quand nous avons fait nos premiers concerts en tête d’affiche plus tôt cette année, ce fut un vrai choc de jouer mes chansons et d’entendre les gens les chanter en retour.
Même maintenant, après tant de concerts, je n’arrive pas vraiment à m’en rendre compte. Évidemment, les concerts en live sont la raison pour laquelle je fais de la musique — le rêve, c’est de jouer devant des gens — mais TikTok m’a aussi appris des choses que je n’aurais pas apprises autrement.
Ressens tu une certaine peur, le jour de ton premier concert? Quand tu réalises que ce n’est plus juste toi et ta chambre ?
Je ne dirais pas que j’avais peur — plutôt un énorme sentiment d’anticipation. La première pensée qui surgit c’est «j’ai toujours voulu ça », et on veut en profiter au maximum. Lors de cette tournée européenne, pour la première fois, j’ai vraiment senti : « Je suis ici pour faire le boulot, pour donner le meilleur spectacle possible ». Quand je me concentre là-dessus, ma performance est dix fois meilleure, même ma voix est plus forte. J’ai réalisé à quel point mon état d’esprit impacte ma façon de chanter.
J : Quel est ton processus d’écriture — comment transformer tes émotions en musique ?
Je n’ai jamais été de ceux qui écrivaient des chansons depuis l’âge de cinq ans. Honnêtement, j’étais trop paresseux ! Je disais à tout le monde que j’allais devenir une pop star, mais je ne travaillais pas vraiment. Ce n’est que pendant le COVID que j’ai commencé à écrire et à collaborer avec des gens que j’aime et que j’admire.
Aujourd’hui, je n’ai pas vraiment de processus défini. Souvent, je note de petites idées — un mot, une mélodie — et plus tard, je parcours les mémos vocaux de mon téléphone et j’en choisis un pour construire une chanson. C’est exactement comme ça que Where She Goes, ma chanson préférée, est née. Cela a commencé par un simple mémo où je chantais ce qui allait devenir le refrain.
Je n’ai jamais vraiment de plan précis, mais souvent, ça vient juste de petits bouts que j’ai enregistrés auparavant.
J : Tu écris seul ?
Je fais beaucoup d’écriture seul, mais souvent j’apporte ces idées à des sessions avec d’autres auteurs. Ce que je préfère dans la musique, c’est sa dimension collaborative. J’adore qu’une chanson devienne parfois un assemblage d’idées différentes, comme un projet conçu par plusieurs architectes. Mon identité est dans toutes mes chansons, mais celle des autres auteurs avec qui j’ai travaillé y est aussi, et ils m’aident à façonner cette musique. Leurs touches, leurs perspectives uniques — tout ça fait partie du processus. C’est ce que j’aime le plus dans l’écriture et la musique en général.
J : Si tu devais décrire ton univers musical avec une couleur ou une texture plutôt qu’avec des mots, laquelle choisirais ?
C’est quelque chose à quoi je pense tout le temps, parce qu’en tant qu’artiste, on revient toujours à ces piliers créatifs. Ça peut sembler un peu ennuyeux, mais en réalité, ça aide à définir ton identité — ton « pourquoi ». Pourquoi je fais ça ?
Pour moi, ce serait à 100 % le rose et le bleu. Le bleu clair, surtout, est quelque chose auquel je reviens toujours. Mon premier projet était vert, mais depuis, c’est bleu ou rose. Pour moi, ces couleurs représentent quelque chose d’accueillant, qui attire les gens.
J : Peux-tu nous parler de ta fanbase et de ce qui rend cette connexion spéciale entre vous?
Je dis toujours : les fans sont l’épine dorsale de l’industrie musicale — et les fangirls en particulier en sont la colonne vertébrale. Plus que jamais, c’est vrai aujourd’hui. Être fan, c’est donner beaucoup de soi, investir du temps, de l’énergie, parfois de l’argent pour soutenir la musique de quelqu’un. Voyager sur de longues distances pour des concerts, dépenser ce que l’on a juste pour être là avec des amis — cela demande une empathie incroyable , de l’attention et beaucoup d’amour. Je ne vois pas ce genre de dévouement ailleurs.
Cela crée une communauté formidable, où les gens se montrent très affectueux et soutenants. C’est pourquoi cela sera toujours au centre de tout ce que je fais : je me demande toujours comment je peux leur rendre la pareille de la meilleure manière possible. Sans eux, je ne serais pas là. Rien de tout cela n’existerait sans ces personnes qui donnent tout, et cela ne passe jamais inaperçu. Je veux toujours garder cet état d’esprit, en les mettant au centre à chaque nouveau projet.
Tu as sorti un nouveau single, When It Ends, qui montre une facette plus mature de ta voix — sentes-tu que ton style et ton son évoluent ?
Oh, oui 100 %. Chaque projet reflète vraiment qui j’étais à ce moment-là. À chaque sortie, j’ai grandi, mûri, et j’ai pu exprimer davantage ce que je voulais dire. Cela montre que l’art prend du temps — il faut du temps pour se construire — et je sens que je continue seulement de grandir. When It Ends en est un excellent exemple.
Chaque chanson de ce nouveau projet est complètement différente, et j’adore ça car cela reflète mes goûts musicaux — j’écoute une grande variété de genres musicaux Le projet est devenu vraiment vaste, explorant de nombreux horizons. Avec When It Ends et Where She Goes, pour la première fois, je me sens comme un véritable artiste, avec une identité. Je ne suis plus juste un gars qui poste sur TikTok — je fais de l’art qui vient d’un lieu très intime, vraiment à cœur ouvert. Ces chansons signifient beaucoup pour moi. Et en live, quand tout le groupe est réuni, ça va être tellement bien.
J : Y a-t-il un album ou un nouveau EP en préparation, ou te concentre-tu plus sur des singles pour l’instant ?
Je crois fermement qu’il faut toujours se concentrer sur un projet — un ensemble de travail. Malheureusement, ce n’est pas encore un album, mais j’espère vraiment que ça me mènera sur cette voie.
Je suis convaincu que se concentrer uniquement sur des singles ne donne pas vraiment d’identité si c’est tout ce que vous faites. Cela ressemble souvent à une course aux chiffres plutôt qu’à une vraie expression. Pour moi, je veux toujours raconter une histoire, et je veux que chaque projet ait sa propre identité.
Mon premier projet, Ed’s House EP, était moi en train de découvrir mon identité musicale. The Hollywood EP portait sur ce qu’il fallait faire maintenant que j’étais réellement dans l’industrie. Et maintenant, je travaille sur un nouveau projet qui est essentiellement moi face à un chagrin d’amour — c’était la seule chose à laquelle je pouvais penser pendant des mois.
C’est plutôt stimulant d’avoir un projet global et de pouvoir dire : « Il y a une connexion entre les chansons », et je pense que pour toi, en tant qu’artiste, c’est intéressant de déterminer quelle chanson sera en première, quel single sera principal… c’est un bon exercice.
Tu peux même aller plus loin et dire que tu veux que les fans participent à ce processus, qu’ils sentent qu’ils ont quelque chose à découvrir eux aussi. Il y a beaucoup à prendre en compte, c’est sûr.
J : Quel conseil donnerais-tu à ton “toi” plus jeune, même seulement de deux ou trois ans?
Je lui dirais simplement : commence. Lance-toi. Parce qu’une fois que tu trouves ton rythme, le succès arrive. Ne laisse pas les chiffres, les vues ou l’opinion des autres définir ton identité. Et à moi-même il y a trois ans, je dirais : continue. Plus tu travailles et poursuis ton chemin, plus les opportunités arriveront — des choses auxquelles tu n’aurais jamais pensé.
J : Tu parcours maintenant l’Europe avec ta musique — comment le fait de jouer dans différents pays façonne-t-il ton regard sur tes propres chansons ?
C’est incroyable — je n’arrive pas à croire que je sois si loin de chez moi et que des gens viennent à mes concerts. Je suis évidemment très reconnaissant envers ma fanbase ; elle a toujours été dévouée et incroyable, souvent composée de fangirls, ce qui est incroyable. Mais à certains concerts, il y avait des hommes adultes qui chantaient et scandaient les chansons. C’était la première fois que je me suis dit : « Oh mon dieu, je peux vraiment faire ça. Ça peut vraiment marcher. »
Le fait que les gens viennent nous voir, Ellis et moi — juste nous deux avec des guitares acoustiques — est presque incroyable. Cela me rend tellement impatient de continuer et de me dépasser.
J’ai aussi eu la chance de travailler avec des gens qui étaient eux-mêmes des fangirls, et ils mettent tellement d’énergie et de soin dans ce qu’ils aiment. Je veux toujours m’assurer qu’ils savent à quel point je leur suis reconnaissant — c’est toujours au premier plan dans mon esprit lors de ces concerts.
Maintenant, les questions drôles :
J : Si ta musique était un parfum de glace, lequel serait-ce ?
J’adore le “banoffee” (spécialité anglaise Café et Banane) . Mais si on parle de parfums classiques, ce serait plutôt bubblegum — parce que c’est bleu — ou fraise.
J : Quelle est la chanson la plus inattendue sur votre playlist personnelle en ce moment ?
Hier soir, j’écoutais le premier album de Luke Hemmings. Je l’adore — ses deux albums sont incroyables. Il y a aussi un artiste que j’aime, Tom Saletto, qui vient de sortir une super chanson. Honnêtement, je pourrais continuer encore longtemps — j’écoute énormément de musique
J : Si tu pouvais créer ta propre programmation de festival, quels artistes tu mettrais à tes côtés?
Je répondrai en deux parties. D’abord, j’aimerais partager une scène avec mes amis : Alfie Jukes, Henry Moodie… et aussi mon guitariste Ellis, qui fait une musique incroyable en ce moment. Ce serait mon festival de rêve avec mes amis.
Mais si on parle de grands noms, je dirais Harry Styles, The 1975, et soit Noah Kahan, soit Sabrina Carpenter. J’écoute beaucoup Sabrina en ce moment.
Je dois beaucoup à des gars comme Henry et Alfie — ce sont honnêtement parmi les personnes les plus gentilles et les plus travailleuses que j’aie rencontrées, et elles ont été là pour moi dans des moments difficiles. Je n’aurais jamais pensé me faire de vrais amis dans la musique, mais cette année, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes incroyablement inspirantes, et ces deux-là sont définitivement en haut de la liste.
J : Merci beaucoup pour votre temps !
Ben : Avec plaisir !
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