À l’occasion de son concert aux Étoiles à Paris, The Concert Chronicles Media a rencontré Haiden Henderson. Nouveau phénomène de la pop américaine, son nouvel EP tension est une véritable pépite, entre chansons accrocheuses et textes honnêtes, qui révèlent toute l’authenticité de l’artiste.
Tout a commencé pour Haiden sur TikTok, mais cette fois-ci, il débarque en Europe avec une tournée qui s’est vendue en quelques minutes et affiche complet pour la plupart de ses dates. L’artiste entretient un lien vraiment très spécial avec ses fans, basé sur la proximité et la sincérité, ce qui rend chacune de ses performances unique et émotive.
TCC : Comment construit-on un EP ? Quel est ton processus d’écriture ? Les mélodies te viennent-elles tout de suite ?
Haiden : Je savais que je devais écrire un projet. J’avais déjà commencé quelques chansons, comme Lips et Sweet Tooth, et Sweat était déjà écrite. Au début, j’écrivais surtout à partir de mes expériences passées. Les morceaux légers et un peu flirty sont venus assez tôt, mais je n’avais pas d’attachement émotionnel à ces chansons. Rien ne se passait dans ma vie qui leur donnait une vraie charge émotionnelle, et ça, pour moi, c’est essentiel.
Puis j’ai eu une dispute avec mon meilleur ami. Notre relation était compliquée, on a commencé à avoir des sentiments l’un pour l’autre, et ça s’est terminé de façon très chaotique. J’ai ressenti tellement d’émotions différentes que j’ai tout réécrit. J’ai injecté cette intensité dans toutes les chansons. Donc en quelque sorte, j’ai ajouté l’histoire après coup.
Chaque chanson a son processus. La plupart commencent à la guitare, avec des accords ou un riff qui me fait ressentir quelque chose. Ensuite vient la mélodie, puis je passe des jours à peaufiner les paroles.
TCC : Est-ce que tu écris seul ?
Haiden : Oui, toutes les paroles. Je travaille avec deux collaborateurs : Middy Jones et Lauren Christie. Ils s’occupent de la production et m’aident sur les mélodies. On est vraiment une petite équipe. Et puis il y a Ross, qui mixe toutes les chansons. Quand j’arrive en studio, c’est un peu comme une séance de thérapie : je leur raconte ce que je ressens, on trouve les accords, les mélodies, puis je continue à écrire chez moi, dans la rue, dans mon quartier, ou même dans le métro à New York.
TCC : Tes chansons préférées de l’EP ?
Mon morceau préféré change selon mon humeur. Aujourd’hui, ce serait A.A.. Tous les fans rencontrés en VIP me disent que c’est leur chanson préférée du projet, surtout à Paris. Il y a quelque chose dans ce morceau qui marque.
TCC : On a l’impression que ta personnalité sur scène et dans la vie réelle se confondent. Comment décrirais?tu Haiden Henderson par rapport à toi-même hors scène ?
Haiden : Je n’ai pas vraiment de personnage. Si j’en avais un, ce serait juste une version plus confiante de moi. Ma musique est flirty, fun, mais mes paroles sont souvent autodérisoires. Dans One Track Mind, ça sonne séducteur, mais ça dit en vrai : “j’ai sûrement aucune chance”, ou “t’es trop hot, je tente quand même”, et après “ma carte a été refusée, je suis fauché”. Chaque phrase séduisante est suivie d’une petite touche d’insécurité. Le seul personnage que je joue, c’est quelqu’un un peu plus sûr de lui que je ne le suis réellement, parce qu’en vrai, je suis assez timide.
Et puis je pense toujours que je suis là grâce au public. Quand je suis sur scène, je veux m’assurer que tout le monde passe un bon moment. Hier, des gens avaient pris l’avion depuis l’Australie juste pour venir à Paris. Quinze heures de vol ! C’est fou.
TCC : Écrire et performer peut-être très personnel. Y a-t-il une chanson “trop honnête” pour toi ?
Haiden : Probablement You Don’t Even Like Me. Chaque fois que je la chante, je me dis que c’est très personnel. Elle parle du fait de ne pas vraiment savoir qui je suis. Même si quelqu’un dit m’aimer, je ne le crois pas vraiment, parce que si moi-même je ne sais pas qui je suis… C’est une émotion très spécifique. Killed the Kid va dans le même sens. Ces deux morceaux sont intenses.
TCC : Ta première tournée en tête d’affiche se vend très vite, bravo ! Tu es très proche de tes fans, comme avec l’événement gratuit à Paris récemment. Comment ce lien influence-t-il tes shows ?
Haiden : Je ne prépare pas vraiment ce que je vais dire sur scène. Je veux que chaque concert soit unique. Plus je joue, plus j’essaie d’être moi-même. Que ce soit pour le merchandising ou ce que je dis, ce sont souvent des « private jokes » avec mes fans. On a un serveur Discord où la communauté se retrouve pour jouer, regarder des films, rigoler… Ça ressemble à une grande famille. Donc je fais ce qu’on aime faire ensemble, et ça rend tout fun.
TCC : C’est une super manière de connecter les gens.
Haiden : Exactement. Beaucoup de fans se rencontrent sur Discord, puis viennent aux concerts ensemble. Même sur Instagram ou TikTok, je vois des messages comme “j’ai une place en trop pour Londres, qui veut venir ?”, et ensuite ils se retrouvent sur place.
TCC : Si tu pouvais passer une session studio avec un artiste fictif ou réel, vivant ou mort, qui serait-ce ?
Haiden : Je ne sais pas si je voudrais vraiment jouer avec eux, ils sont tellement talentueux que je me sentirais ridicule. Mais j’adorerais les observer. Elvis Presley, par exemple, juste être dans la même pièce. J’admire aussi Joni Mitchell et Bob Dylan. Ce sont des paroliers incroyables, et je les admire tellement que ça paraît presque irréel.
TCC : Parfait ! Merci beaucoup.
Haiden : Merci à toi de m’avoir reçu.
Son nouvel EP tension est déjà disponible sur tous les plateformes !
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